Mardi 4 août 2020. Ou quasi une éternité depuis le confinement. Ici en France, la vie a repris son cours; pour autant notre projet, lui, est toujours en stand-by. On aurait pourtant presque l’impression qu’il ne s’est rien passé, si on met de côté nos nouveaux inséparables à chaque sortie : j’ai nommé le combo masque-gel hydroalcoolique.
Reste qu’un espèce de brouillard plane toujours quant à notre départ.
Comme je vous le disais dans cet article, l’Homme avait trouvé un emploi à distance dans le cadre de son permis Jeune Pro. Il a donc commencé à travailler avec son entreprise québécoise en télétravail depuis la France, sous un statut d’auto-entrepreneur. Le traitement des demandes n’ayant toujours pas repris, sa lettre d’introduction n’a pas encore été délivrée. Ça fait maintenant presque 3 mois qu’il a pris son poste à distance et tout se passe bien. La situation est juste un peu inédite.
Il y a quelques jours, il a contacté IRCC afin de faire une demande de traitement en urgence. Son travail étant considéré comme essentiel (Technologies de l’Information), il a dû insister, avec l’appui de son entreprise, pour que son dossier soit traité plus rapidement. En espérant obtenir une réponse positive dans les jours à venir.
Nous avons aussi appris la semaine dernière que le Canada prolongeait la fermeture de ses frontières jusqu’au 31 août. C’était assez prévisible, le pays ayant déjà repoussé l’ouverture de la frontière canado-américaine. Reste que l’obligation d’avoir un emploi pour les PVTistes est toujours en vigueur, ce qui ne facilite pas du tout la tâche.
En parlant de recherche d’emploi justement, je dois dire que ce n’est pas une mince affaire. Avec un premier espoir de pouvoir partir en juillet, lorsque les frontières devaient rouvrir, j’ai procrastiné en pensant naïvement m’y consacrer directement sur place. Gros fail.
A l’annonce du report de l’ouverture de la frontière canadienne, je me suis finalement attelée à la tâche « recherche d’emploi à distance », non sans mal. Les recruteurs sont souvent frileux à l’idée d’embaucher les candidats à l’étranger, sans parler du détail COVID-19 qui en rajoute une couche. Je vous ferai un petit billet là-dessus.
Concernant mon permis, j’ai eu la chance d’avoir deux extensions pour ma lettre d’introduction, non sans mal et sans stress. Ma première extension, obtenue en avril, arrivait (déjà) à expiration aujourd’hui. J’ai eu ma seconde extension…hier ! J’ai à présent jusqu’au 2 novembre 2020 pour me rendre au Canada, en espérant que cette fois-ci soit la bonne. Inutile de vous faire part de mon grand soulagement, surtout depuis que j’envoie des candidatures. En effet, l’échéance de ma lettre arrivant à grand pas, j’ai préféré arrêter de postuler à des offres de peur qu’une opportunité se présente, mais que je ne puisse pas l’honorer faute de délais. Je vais pouvoir reprendre plus sereinement.
Et avec des « si »?
Plusieurs pistes sont encore à explorer malgré tout. Elles sont assez limitées, certes, et on ne peut jurer de rien. Mais ça peut aider à garder le cap.
- Si l’Homme parvient à obtenir sa LI dans les jours/semaines à venir, il ne sera plus concerné par les restrictions. Ainsi, nous pourrons faire une demande de regroupement familial pour que j’obtienne un statut de conjoint de fait, malgré mon PVT.
- Si je parviens à trouver un emploi à distance, je serai exemptée des restrictions actuellement imposées aux PVTistes. La tendance s’inverse donc pour l’Homme et moi, puisque c’est lui qui aurait le statut de conjoint de fait. Il ne pourra pas travailler sous son JP mais aura un permis ouvert à la place. Tout en ayant déjà son poste à Montréal.
- Si les frontières canadiennes restent fermées, il n’en demeure pas moins qu’ils peuvent progressivement alléger certaines restrictions. Vous me voyez venir, je parle évidemment de l’offre d’emploi indispensable. En effet, bien que le Canada n’autorise pas l’entrée aux touristes sur le territoire, on pourrait tout à fait imaginer qu’ils autorisent les travailleurs temporaires sans emploi à venir, pour reprendre gentiment l’accueil des ressortissants étrangers. Bon, à mon avis, c’est un doux rêve, car dans PVT il y a « V » (Vacances, si tu ne suis pas), ce qui nous met un peu dans le même panier que tout le monde finalement.
Quoiqu’il en soit, il y a des jours avec et des jours sans. Beaucoup plus de jours sans ces derniers temps, je dois le reconnaître. Mais on ne perd pas espoir, et je sens que la petite lumière n’est plus si loin✨
No Comments